Un ange est un messager de Dieu pour l’homme. Il est vrai qu’en notre cher palais du Louvre, Dieu a vraiment inspiré l’homme. Mais que ces œuvres sont belles !
Que ces anges soient de pierre, de porcelaine, un dessin ou encore une peinture, qu’ils vous parlent, vous guident, vous sourient… Un sentiment de béatitude en ressort. Il en faut bien des centaines au musée du Louvre pour parler aux millions de visiteurs. Archange, chérubins, séraphins, démons, tous nous racontent une histoire. Nous avons la bible en bande dessinée. Les enfants, tout comme les adultes se laissent raconter.
Les plus grands artistes de la Renaissance italienne, hollandaise et française, comme Giotto, Cimabue, Fra Angelico… même les espagnols comme Murillo, tous se sont penchés sur le sujet, les ont représentés. De l’or, du rouge flamboyant, du bleu profond émerveillent nos yeux.
Un ange est appelé parfois esprit, vent , ou même souffle, pour cela il n’a ni sexe, ni âge. Il sait plus que l’homme car proche de Dieu. Mais attention, il ne faut pas l’adorer ! Ce serait adorer la créature au lieu du Créateur. Lors de sa représentation, il se doit d’avoir une auréole car il est saint (proche de Dieu), des ailes pour se déplacer rapidement mais il ne peut être à deux endroits en même temps . Il porte parfois une tunique d’un blanc immaculé, et parfois selon sa fonction a :
- Un bâton pommeté : signe distinctif de sa mission
- Un bouclier : quand il combat
- une armure : c’est la foi, la meilleur défense contre le mal
- une palme : symbole du triomphe
- un globe : celui du monde pour montrer qu’il est l’ambassadeur de la puissance céleste
- un étendard : quand il appartient à la milice céleste
- un glaive ou une lance : qui en fait un guerrier
- un sceptre : il représente le roi des cieux
- des yeux : répartis sur ses ailes car il voit tout
- un encensoir
- des instruments de musique ou une partition
- ….
La représentation de son corps en peinture a évolué au long des siècles :
- parfois avec un corps (c’est l’homme complet) ou en partie (on enlève de plus en plus du corps, on enlève du matériel qui alourdit l’être). En lui enlevant les pieds, on le dégage de la terre (l’école giottesque les supprime ou tout au moins les dissimule sous une longue robe trainante).
- 14e siècle , la partie inférieure est ôtée, c’est la partie animale, ce pour ne garder que le vivant et l’intelligent. L’ange en buste émerge des nuages, et les facultés dont il est doué se condensent dans sa poitrine où bat le cœur et dans sa tête, siège de l’intelligence.
- Lors de la Renaissance, on en enlève encore pour ne garder que la tête qui émergent des nuages : un être ne vivant aucunement de la vie matérielle et terrestre.
Il est amusant par tous ces symboles, détails et gestuels de reconnaitre un personnage, comprendre une scène, de ressentir en son cœur le message délivré ou même d’entendre leurs chants. On rit, on frissonne et même pleure. Leur mission est de vous délivrer le message de Dieu, à vous d’accepter de le recevoir.