Depuis 3 ans, j’habite dans un endroit charmant de Paris: La butte aux cailles. J’adore faire découvrir ce quartier car il est plein de surprises. En effet quand on pense au 13ème arrondissement de Paris, on pense au quartier asiatique avec ses grands immeubles des années 60-70, on pense à la Bibliothèque François Mitterrand et plus récemment au quartier de la nouvelle rive-gauche avec son architecture avant-gardiste. Mais on oublie souvent ce petit village, autrefois ouvrier, dont les petites maisons ont été construites sur des carrières de pierres. Pour faire découvrir mon quartier j’ai deux formules: soit on arpente un 13ème arrondissement méconnu en partant des ruelles médiévales des Gobelins, pour finir par la Butte aux cailles en passant par de surprenantes petites cités fleuries hors du temps. Lorsque je veux me concentrer uniquement sur la butte aux cailles, je parle de sa riche histoire mais aussi de Street Art. En effet le quartier est un lieu de très grande tolérance envers les artistes qui y sévissent volontiers.
Un des plus connu est Seth, qui a fait le tour du monde avec ses personnages d’enfants, comme ceux-ci, Place de la Commune. Ce que j’aime avec le Street Art, c’est qu’il s’adapte à l’actualité, la dernière série de Seth à la Butte aux cailles montre des enfants casqués « port du heaume obligatoire ».
Combo nous a aussi régalé d’un passage tout récent (Novembre 2020). Il représente souvent les personnes qui l’ont soutenu, comme sur cette immense fresque pleine de personnages auxquels il avait demandé pendant le confinement de mars 2020 « envoyez-moi une photo de vous en train de faire les idiots, je vous dessinerai pendant le confinement ». Chaque personne à aussi collé son portrait en solo dans Paris. Nous en avons 3 dans le quartier. J’adore le travail de Combo, car il y a toujours pleins de choses à raconter, c’est quelqu’un qui travaille beaucoup en interaction avec les autres et dont les œuvres ont souvent un message très engagé.
Un autre artiste que j’adore: Retro graffitism, qui nous régale de ses personnages peints à même les murs. Chacune de ses séries à un thème, ici le carnaval de la Bièvre, encore une occasion de parler de ce cours d’eau qui sillonnait le quartier autrefois.
C+S (Collage + Stencil (pochoir en anglais)) Mélange deux techniques: sur un fond de timbres usagés, ayant tous une histoire, il représente une femme en s’aidant d’un pochoir. Cela donne les « femmes timbrées » qu’on a le plaisir de découvrir en fouinant, comme ici au ras du sol passage Barrault.
Ce sont les grandes fresques qui attirent l’œil, mais moi j’aime voir mes visites Street art comme un jeu de piste dans la ville, on entraîne son œil à prêter attention à tout ces petits détails qui enchantent le quotidien, ici si on regarde bien on verra aussi les œuvres d’Urban Solid, Intra larue, Zorn, A2, Kraken, Miss. Tic et bien d’autres…
Suivez une de mes visites Street Art et l’art de la rue, de la bombe, du collage et du pochoir n’aura plus de secrets pour vous. J’adore ces visites car elles sont toujours intergénérationnelles, tout le monde s’amuse de 7 à 99 ans, et après cette visite, marcher dans les rues de Paris ne sera plus jamais pareil.
Chloé de www.Mavisite.paris